Magic Child
Ils couraient les putes depuis trois jours quand l’Indienne les trouva. A Portland, ils aimaient toujours courir les putes pendant une semaine environ avant de se mettre au travail.
L’Indienne les trouva dans leur bordel préféré. Elle ne les avait jamais vus auparavant, ni même entendu parler d’eux, mais dès qu’elle les vit, elle sut qu’ils étaient les hommes que Miss Hawkline attendait.
Elle venait de passer trois mois à Portland à chercher les hommes qu’il fallait. Elle s’appelait Magic Child. Elle pensait avoir une quinzaine d’années. Elle était entrée dans ce bordel par hasard. En fait, elle cherchait un bordel dans le pâté de maisons voisin.
— Qu’est-ce que vous voulez ? demanda Greer. Il avait sur les genoux une jolie blonde de quatorze ans et complètement nue.
— C’est une Indienne, dit la jolie blonde. Comment diable a-t-elle fait pour entrer ici ?
— Ta gueule, dit Greer.
Cameron, lui, était sur le point de sauter une belle petite brune. Il s’arrêta momentanément et regarda Magic Child par-dessus son épaule.
Il ne savait pas s’il devait continuer à baiser la fille ou s’il fallait s’occuper de cette Indienne.
Magic Child était plantée là, silencieuse.
La petite putain dit :
— Alors, tu me la mets.
— Minute, répondit Cameron.
Il venait de quitter la position. Il avait pris une décision.
L’Indienne sortit une photographie de sa poche. Cette photographie représentait une très jolie jeune femme. Sur cette photographie, elle était complètement nue. On la voyait assise sur le plancher d’une pièce pleine d’instruments de musique.
Magic Child montra la photographie à Greer.
— Qu’est-ce que c’est ? demanda Greer.
Magic Child alla montrer la photographie à Cameron.
— Intéressant, dit Cameron.
Les deux petites putains se demandaient ce qui se passait.
Elle n’avaient jamais rien vu de tel et pourtant elles en avaient vu de toutes les couleurs. La brune dissimula soudain son vagin, parce qu’elle se sentait gênée.
La blonde regardait fixement et silencieusement de ses yeux bleus incrédules. Quand un homme lui disait de fermer sa gueule, elle obéissait toujours. Elle avait été fille de ferme avant de se faire putain.
Magic Child fouilla alors dans la poche de sa robe indienne et elle en sortit cinq mille dollars en coupures de cent dollars. Elle sortit cet argent comme si elle avait fait cela toute sa vie.
Elle en tendit vingt-cinq à Greer, puis elle en donna vingt-cinq à Cameron. Après leur avoir donné l’argent, elle resta là à les regarder en silence.
Depuis qu’elle était entrée dans la pièce, elle n’avait pas prononcé une seule parole.
Greer demeura assis, la petite blonde sur les genoux. Il regarda l’Indienne et fit OK de la tête, très lentement. Cameron, allongé à côté de la brune qui se cachait le vagin, eut un demi-sourire.